Plume

Quelle jolie formule : « plume de chaleur ». L’expression fait moins peur que « dôme de chaleur », et pourtant ça n’en est pas moins terrifiant. La plume de chaleur actuelle résulte d’un transport d’air chaud et sec venant du Sahara par les vents du sud, tractée vers le Nord par une goutte froide. Cette dernière l’aspire tel un engrenage en tourbillonnant dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. A la différence du dôme de chaleur, ce phénomène est dynamique et non statique et ne devrait pas durer.

Il n’en reste pas moins que 14 départements ont été placés en vigilance rouge (sur 70 en alerte), que des records de températures ont été battus (en terme de précocité notamment) : 40°C à Carcassonne ou à Saintes, 34.9°C à Saint Brieuc, sans oublier des records nocturnes : 23.9°C à Arles et 26.8°C à Tarascon.

Face à cette situation, les médias nous montrent encore des images de gens se rafraîchissant dans les fontaines (sudouest, le Parisien), à la plage (Sudouest, Ouest France), ou mangeant des glaces (Actu Toulouse). Ces photos relèvent de l’irresponsabilité et ne reflètent pas la gravité de la situation. « La France va cramer cette semaine » a alerté il y a quelques jours le présentateur météo de BFMTV indiquant également : « je pense qu’il faut qu’on change notre manière de parler de ça, parce que ça n’imprime pas. (…) Tout ceci va aller en s’aggravant » (France info).

Mauvaise nouvelle : l’humanité est en péril climatique. Bonne nouvelle : des solutions existent -> sobriété, développement des énergies renouvelables, fin des subventions aux énergies fossiles, ISF climatique, transports moins polluants, alimentation plus végétale… Dans les prochains mois des lois déterminantes pour l’environnement et le climat seront votées -> à l’Assemblée Nationale -> Les député-e-s votent les lois -> dimanche : faites le bon choix !

2022

Et comme chantaient Dominique Farrugia et Chantal Lauby dans la Cité de la Peur « Il ne peut plus rien nous arriver d’affreux maintenant » ! ^^

Et bonne année ! 🙂

Mal barrés

130 milliards de vêtements sont consommés chaque année dans le monde.
L’industrie textile est le troisième secteur le plus consommateur d’eau dans le monde après la culture du blé et du riz. La production de textile utilise 4% de l’eau potable disponible dans le monde.
1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre sont émis chaque année par le secteur du textile, ce qui représente jusqu’à 10% des émissions de gaz à effet de serre mondiaux.
Selon les chiffres de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’élevage, à lui seul, est aujourd’hui responsable d’environ 15 % des émissions anthropiques de gaz à effet de serre dans le monde.
En 2018, l’empreinte carbone de l’industrie automobile représentait 9% des émissions mondiales totales de CO2.
8 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre sont dues au tourisme, selon une étude prenant en compte transport, alimentation, hébergement et achats des voyageurs.
D’après le rapport d’évaluation environnementale du SpaceShip Two, on peut estimer que l’émission de CO2 d’un vol suborbital complet est de l’ordre de 27,2 tonnes. À raison de 6 passagers par vol, cela fait 4,5 tonnes de CO2 par passager. Cela équivaut à faire le tour de la Terre, seul dans une voiture moyenne. Pour quelques minutes d’apesanteur, cela représente plus de deux fois l’émission individuelle annuelle (« budget CO2« ) permettant, selon le GIEC, de respecter l’objectif du +2°c de l’Accord de Paris. Autrement dit, chaque passager piétinera allègrement cet objectif et s’arrogera le droit d’émettre à la place des autres humains.

Les générations futures éco-anxieuses? Y’a pas de raison !

Sources :

L’impact de la mode : drame social, sanitaire et environnemental (Oxfam)

Pourquoi la consommation (excessive) de viande est-elle mauvaise pour le climat ? (futura-sciences)

L’industrie automobile responsable de plus d’émissions de gaz à effet de serre que l’ensemble de l’UE (Greenpeace)

Le tourisme fait s’envoler le réchauffement planétaire (Le Monde)

Environnement et climat : ce que coûte le tourisme spatial à la planète (France Info)

Prévention

Non j’exagère on les aime et y’a plein de bons côtés aussi, comme… Gary on avait dit quoi déjà au sujet des bons côtés? :p