Moustique 🦟

L’augmentation des températures allonge la période d’activité du moustique tigre, étend vers le nord son aire de répartition, accélère son cycle de vie et écourte le délai avec lequel il devient infectieux pour l’homme lorsqu’il est porteur d’un agent pathogène.

Alors restons vigilants : ne laissons pas le moustique tigre s’installer et n’ouvrez pas la porte!

Dessin d’après une idée de Salch.

Chien 🐕

En 2009, le livre « Il est temps de manger le chien » de Brenda et Robert Vale provoquait la colère des propriétaires de compagnons à quatre pattes. Sa conclusion était sans appel : l’énorme consommation de viande par un chien de taille moyenne a un impact sur la planète deux fois supérieur à celle d’un SUV conduit sur 10.000 km.

Dix ans et plusieurs études plus tard, les scientifiques ne s’accordent pas sur l’ampleur de l’empreinte carbone des chiens et des chats, principalement liée à leur alimentation.

le politologue François Gemenne, membre du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), a affirmé en décembre 2023 que « Les chiens, surtout les gros chiens, sont une catastrophe pour le climat parce qu’il faut les alimenter et aujourd’hui une bonne partie de la déforestation sert aux cultures qui vont servir aux aliments pour les animaux domestiques« 

Ses propos sont à nuancer : « Si vous avez un petit chihuaha qui est nourri aux croquettes, il va avoir un petit impact mais si vous avez un saint-bernard qui mange un kilo de filet de boeuf par jour, il aura un énorme impact« , soulignait pour sa part le 20 décembre 2023 à l’AFP Charlotte Devaux, vétérinaire nutritionniste.

Par ailleurs, « Dans les croquettes, on retrouve ce qu’on appelle des coproduits. Il y a un peu de viande mais ce n’est pas du filet, on y trouve beaucoup de choses qu’on ne mange pas nous en tant qu’êtres humains : des tripes, du coeur, de la viande non valorisée (qui passe notamment par les protéines animales transformées)… Ce sont des sources extrêmement intéressantes de nutriments mais qui, aujourd’hui, avec les évolutions de pratiques dans les pays riches, sont des sources qu’on ne consomme plus du tout [chez l’humain] », détaille Sébastien Lefebvre, maître de conférences en nutrition animale à VetAgroSup.

N’oublions pas que l’animal qui a le plus gros impact écologique sur la planète reste : l’humain!

Source : Les chats et les chiens, des « catastrophes » pour la biodiversité et le climat ? Attention à ce raccourci (AFP)

Colibri

« Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés et atterrés observaient, impuissants, le désastre. Seul le petit colibri s’active, allant chercher quelques gouttes d’eau dans son bec pour les jeter sur le feu. Au bout d’un moment, le tatou, agacé par ses agissements dérisoires, lui dit : “Colibri ! Tu n’es pas fou ? Tu crois que c’est avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ?” “Je le sais, répond le colibri, mais je fais ma part.” Telle est notre responsabilité à l’égard du monde car nous ne sommes pas totalement impuissants si nous le décidons. » (Pierre Rabhi)

Guêpe

Les guêpes sont indispensables au maintien de la vie sur Terre. Il en existe plus de 8000 espèces. Beaucoup sont solitaires et ne piquent pas. Chacune a son utilité. Dans la longue chaîne alimentaire, les guêpes se nourrissent d’autres espèces d’insectes comme les moustiques, les mouches mais aussi les insectes ravageurs du potager comme les pucerons ou les chenilles. Certaines espèces de guêpes sont également nécrophages et aident à la décomposition des cadavres de petits mammifères ou oiseaux. D’autres guêpes sont utiles à la pollinisation des figuiers notamment. Les guêpes agaonides sont les seuls insectes parvenant à pénétrer dans la figue pour y déposer leurs œufs, fécondant dans le même temps les fleurs femelles. Enfin les guêpes servent de nourriture pour de nombreux animaux.

Cochon 🐖 🏄‍♂️

En Bretagne, l’élevage est extrêmement intensif. La région ne couvre que 7% de la surface agricole française mais concentre 50% des élevages de porcs français, 50% des volailles et 30% des bovins. La quantité de lisier, fiente et fumier produite chaque année dans les 4 départements bretons équivaut aux déjections émises par 50 millions d’habitants.

Cet élevage intensif a un impact sur le taux moyen de nitrate. Dans les années 60 le taux de nitrate ne dépassait pas 5mg/l. Aujourd’hui il est estimé à 33 mg/l après avoir culminé à 50mg/l dans les années 2000.

Macareux

Le macareux n’est pas aujourd’hui considéré comme une espèce menacée, classé comme « vulnérable » par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature, il est toutefois en nette diminution. En Islande, la population de macareux a diminué de 70% sur les 30 dernières années. En cause la pollution lumineuse qui peut les désorienter. Après avoir grandi aux creux des falaises, le macareux, âgé de 6 semaines, va passer les prochains mois de sa vie en pleine mer où il apprendra à se nourrir. Pour se guider il utilise la lumière de la lune. Mais la lumière de certaines villes désorientent les jeunes macareux, mettant en péril leur développement.

Le réchauffement climatique est également en cause dans leur diminution. L’augmentation de la température à la surface de la mer engendre une réduction des poissons, dont le lançon, leur principale source d’alimentation.

Scorpion 🦂

Plus de 200 000 piqûres de scorpions ont été recensées au Brésil l’an dernier, selon le ministère de la Santé, 15% de plus qu’en 2022. Cela représente une moyenne de près de 550 piqûres par jour. En 2023 les scorpions ont provoqué 152 décès.

L’une des espèces venimeuses les plus répandues dans le pays est le scorpion jaune (tityus serrulatus), composée uniquement de femelles, qui se reproduisent de façon asexuée.

Plus petits et mieux adaptés au milieu urbain que les serpents, les scorpions les ont dépassés au classement des animaux venimeux ayant causé le plus de décès dans le plus grand pays d’Amérique latine.

Contrairement à ce qui est observé chez d’autres animaux, la prolifération des scorpions – dont certaines espèces sont inoffensives – est favorisée par l’expansion urbaine, qui fait fuir leurs principaux prédateurs. Dans la nature, certains oiseaux, lézards et crapauds mangent les scorpions, mais ils ne s’approchent pas des villes. Sans compter que les cafards, aliment de prédilection de ces arachnides, grouillent dans la chaleur des espaces urbains du Brésil.

L’urbanisation effrénée et le réchauffement climatique ont favorisé sa prolifération.

Crabe 🦀

Crabe des neiges vs Crabe bleu

Le crabe des neiges est une espèce subarctique qu’on ne trouve que dans l’hémisphère nord. Il est présent depuis la mer du Japon jusqu’à la mer de Béring et également depuis l’ouest du Groenland jusqu’en nouvelle Ecosse sur la côte atlantique.

Depuis 2020 les crabes des neiges ont déserté l’Alaska, victimes du réchauffement climatique. L’augmentation de la température de l’océan a causé la disparition de leurs proies, et par ricochet, la leur, morts de faims.

A contrario, le crabe bleu, espèce invasive originaire de la côte atlantique d’Amérique du Nord, est parfaitement adapté au réchauffement des océans. Signalé en région PACA dès les années 1960, l’espèce est aujourd’hui largement présente sur le littoral méditerranéen. N’ayant pas de prédateur en méditerranée, les crabes bleus prolifèrent. Omnivores ils se nourrissent de moules, d’huîtres et de poissons juvéniles présents dans leur environnement, affectant l’équilibre naturel de la faune autochtone

O’o de Kauai

Le Moho de Kauai, aussi appelé O’o de Kauai, est une espèce supposée éteinte d’oiseaux. Il était endémique de Hawaï et n’a plus été observé depuis 1987. Les causes de son extinction comprennent l’introduction de prédateurs (tels que le rat polynésien, la petite mangouste indienne et le porc domestique), les maladies transmises par les moustiques et la destruction de l’habitat.

Termite

Les termites aiment la chaleur : avec 10 degrés de plus au thermomètre, les termites décomposent le bois 7 fois plus vite ! La plupart des animaux ont un métabolisme qui augmente avec la température , surtout les animaux qui ne contrôlent pas la température de leur corps. Donc les insectes, c’est le cas, dès l’instant que la température augmente, la température dans leur corps augmente et donc leur métabolisme augmente et donc ils sont plus efficaces. On se retrouve avec des termites boostés au réchauffement climatique !
Une chercheuse américaine explique également que « Les termites rejettent du CO2 , comme nous, quand ils respirent… Mais ils rejettent aussi du méthane, quand ils pètent. Ils sont comme des minis vaches en fait, sauf qu’ils pètent, au lieu de roter ! » Toutefois cela reste encore à quantifier !