Effets secondaires

Laissez moi agoniser en paix ! Heureusement que les effets (du vaccin) ne durent pas longtemps. On ne peut pas en dire autant concernant les carences hypniques. Allez ça ira mieux…en 2022 ! 🙂

Canipull

A l’exception du littoral méditerranéen, on aura tendance à trouver l’été frais en France en 2021. Toutefois, au 1er août l’été était plus chaud de 0,5° que la normale. Les plus gros écarts aux normales saisonnières ont été relevés au mois de juin (à une saison où personne ou presque n’est en vacances). Si l’on prend la période 21/06 au 11/08, on obtient un été plus frais de 0.6° par rapport à la normale. Tout est donc une question de période et de perception : les vacanciers de juillet-août sont plus sensibles à la météo que les travailleurs du mois de juin.

Plus que les températures, les estivants sont particulièrement sensibles aux précipitations, synonyme d’été pourri. Il a en effet plu nettement plus que la normale en juin (+56%) et en juillet (+39%), exception du bassin méditerranéen. Et avec la pluie, on assiste à une baisse du temps d’ensoleillement hebdomadaire, faisant s’envoler encore un peu plus les rêves de farniente et de soleil.

Mais comment expliquer ce décalage avec les prévisions annoncées par Météo-France fin avril qui prédisait une saison estivale plus chaude et plus sèche que la normale. Il est important de noter que les prévisions saisonnières sont élaborées à l’échelle de l’Europe. Ce ne sont pas des « prédictions exactes » mais des « tendances » ou « scénarios ». Météo France s’appuie principalement sur l’influence des conditions océaniques sur la circulation atmosphérique, à travers des simulations. De toutes ces étapes et tous ces calculs ressortent différents scénarios et ce n’est pas forcément le scénario le plus probable à savoir plus chaud que la normale (50%) qui se réalisera. Les autres scénarios étant proches de la normale (40%) et plus frais (10%).

Il est à noter que la France a connu cet été une récurrence de dépressions qui n’étaient pas prévues : les « gouttes froides », phénomènes imprévisibles s’étendant sur une centaine de kilomètres et échappant aux modèles.

La sensation d’été pourri se trouve amplifiée par le fait que les étés 2019 et 2020 ont été marqués par des canicules importantes. De quoi apporter de l’eau aux moulins des climato-sceptiques. Mais le réchauffement climatique ne signifie pas qu’il fera plus chaud chaque été à tout endroit de la planète. La tendance est à des étés plus secs, en déficit de pluie. Cela n’a pas été le cas cette année en France. Il convient cependant d’observer les phénomènes extrêmes qui ont eu lieu cet été dans le monde pour sentir le souffle du dérèglement climatique : incendies incontrôlables, pluies torrentielles, dômes de chaleur…

Ne perdons pas de vue la menace planante et agissons pour notre futur et celui des générations suivantes !

Pour aller plus loin :

Un temps frais et arrosé au lieu de l’été chaud et sec annoncé : Météo France s’est-elle trompée ?

Comment expliquer le raté des tendances saisonnières pour l’été 2021 en France ?

Météo France répond aux critiques sur ses prévisions de l’été 2021

Non le mois de juillet pourri ne remet pas en cause le réchauffement climatique !

Digressions interstellaires

« Vers l’infini et la connerie ! » Telle pourrait être la devise de Jeff Buzz-os et consorts. En réalité, ils ne sont sûrement pas sensibilisés au sujet du réchauffement climatique et se situent sur la première partie de ce schéma, dite « les joueurs de pipeau ».

Non ils savent bien qu’on est dans la catégorie « et merde ». D’où leur course effrénée à l’espace très bien illustrée par Thibault Soulcié :

Pour aller plus loin :

Le réchauffement c’est maintenant !

Spoiler alert : finalement les effets du réchauffement climatique ne sont plus prévus pour 2050 ou 2100, c’est en ce moment que ça se passe.

Imaginez 50° en Bretagne, ça paraît improbable, digne d’un scénario de SF et pourtant c’est ce qui s’est passé outre Atlantique.
Le Canada a connu ces derniers jours des températures 20°c au dessus des normales saisonnières, avec des records frôlant les 50°c, causant près de 500 morts. Les campagnes de vaccination contre le Covid ont été annulées, les écoles fermées. Après cette épisode de dôme de chaleur, des incendies ravageurs se sont multipliés. Des records de températures sont également battus en Californie, où le climat est plutôt modéré à cette période de l’année. La chaleur combinée à la sécheresse occasionnent des incendies, les câbles électriques fondent sous l’effet de la chaleur, le béton s’effondre et le bitume se fissure.


Ces évènements se produisent après la fuite de l’AFP sur un document technique interne du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) alertant sur les retombées cataclysmiques qui menacent l’humanité, indiquant que les conséquences dévastatrices du réchauffement sur la nature et l’humanité vont s’accélérer, et concluant «La vie sur Terre peut se remettre d’un changement climatique majeur en évoluant vers de nouvelles espèces et en créant de nouveaux écosystèmes. L’humanité ne le peut pas. »


Cette semaine, l’hydrologue Emma Haziza est intervenue lors d’une conférence organisée par Eau de Paris. Pour elle il est urgent de se doter d’une vision plus globale que la seule question du carbone. L’enjeu du siècle sera le triptyque eau – alimentation – énergie. Tout est focalisé sur l’usage de l’eau domestique qui représente seulement quelques petits pourcentages de l’utilisation de l’eau. Mais si on n’a plus d’eau on n’a, par exemple, plus de biocarburants parce qu’on ne peut plus faire d’agriculture, et on n’a plus de centrales nucléaires. Elle conclu par : « ce n’est pas une question de sobriété, c’est une question d’urgence, parce qu’il y aura des endroits sur Terre où on ne pourra plus vivre. »


En apprenant tout cela comment votre cerveau réagit-il?

Quelque soit votre mode de réaction, il paraît urgent d’informer, d’alerter, d’arrêter de se demander si nous devons oser agir et d’agir pour notre futur et celui des générations suivantes!

Pour aller plus loin :

article de sud ouest sur les incendies à Lytton (Canada)

L’ouest du Canada suffoque sous une vague de chaleur record

Le cri d’alarme de l’hydrologue Emma Haziza

La hausse de 2 °C de la température mondiale serait apocalyptique, prédit un rapport du Giec

Hot Summer

Et vous l’été vous êtes plutôt sur la plage en maillot ou dans le noir avec le ventilo?

L’incantation au coquelicot sera-t-elle suffisante pour avoir un été doux et clément? Si seulement…

La France a connu 43 vagues de chaleur depuis 1947 dont plus de la moitié ces 20 dernières années.

La fréquence des canicules devraient doubler d’ici à 2050 avec des vagues de chaleurs plus intenses et plus longues. Et tout ceci à cause du changement climatique anthropique qui a déjà modifié et continue de modifier la probabilité des aléas météorologiques.

Alors que l’été débute tout juste, des records de températures ont déjà été enregistrés aux Émirats arabes unis avec 51°c. Et au début du mois de mai, un nouveau record de température terrestre (et non atmosphérique) a été atteint dans des déserts d’Iran et du Mexique : 80.8°c (c’est 10° de plus que le précédent record observé en 2005).

Atteindra-t-on la barre des 50° en France en 2050? Nul ne le sait pour l’instant, mais je n’ai pas hâte de vivre ça!

Pour aller plus loin :

L’infographie du CNRS sur l’augmentation des canicules

L’article de bonpote : Canicules à venir : des étés à 50 degrés en France ?

L’article de Reporterre : Aux quatre coins du monde, déjà la fournaise