Etourneau

Sur le site du Muséum National d’Histoire Naturelle, l’étourneau est présenté comme suit : « bruyant, vorace, volant et vivant en bandes nombreuses…il vaut décidément mieux ne pas avoir l’étourneau sansonnet pour voisin ».

De par leurs déplacements en bandes importantes, l’acide urique de leurs fientes endommage ce sur quoi elles tombent.

L’étourneau est une espèce chassable qui peut être tuée en nombre illimité par tout chasseur disposant d’un permis. Il est également classé espèce susceptible d’occasionner des dégâts dans 33 départements, ce qui signifie qu’il peut faire l’objet de battues ou d’actes de destruction.

Pourtant par son alimentation l’étourneau joue un rôle essentiel dans la régulation des insectes ravageurs des cultures , la dissémination des graines ainsi que la pollinisation des plantes.

criquet 🦗

La consommation de criquets migrateurs était une pratique courante dès lors que des invasions se produisaient en Afrique, au Moyen Orient, en Asie du Sud et en Amérique du Nord. Cependant avec le réchauffement climatique les invasions se multiplient et sont beaucoup plus destructrices pour les cultures. Pour protéger les récoltes les pays utilisent des insecticides chimiques, rendant les insectes toxiques à la consommation humaine..mais également animale.

Baleine 🐋

La Norvège tuerait donc plus de ces cétacés que le Japon par exemple, et ce malgré l’interdiction mondiale de leur capture. C’est ce qu’a révélé un rapport de trois ONG, Animal Welfare Institute, OceanCare et Pro Wildlife. Au total, entre 2006 et 2015, 5617 baleines ont été tuées en Norvège, contre 1199 baleines en Islande et 5436 au Japon, ce qui fait de la Norvège la première nation baleinière.

Rappelons juste que les baleines contribuent à la santé des océans. Les baleines sont les clés de voûte des écosystèmes marins. Elles recyclent les nutriments et favorisent une productivité dans les zones où elles se nourrissent. Leurs matières fécales flottent à la surface et améliorent la croissance du zooplancton, pompe à carbone biologique.

Ces matières fécales sont aussi riches en fer et en azote. La présence des baleines favorise un brassage entre les différentes couches d’eau, offrant de meilleures conditions de vie à tout l’écosystème.

Lorsqu’elles meurent, leurs carcasses stockent des quantités phénoménales de CO2 pendant des siècles dans les eaux profondes, et leurs carcasses fournissent un habitat et de la nourriture à de nombreuses espèces qui ne vivent que de la décomposition de matières organiques.

Émeu

Le kangourou et l’émeu, deux animaux endémiques à l’Australie sont représentés sur les armoiries du pays. Ils ont la réputation de ne pas être très aptes à reculer, symbolisant ainsi le progrès.

Des émeus ont vécu en Tasmanie jusqu’au début de l’occupation britannique, où les colons chassant avec des chiens spécialement élevés ont massacré tellement d’émeus que la population s’est effondrée.

Cependant les zones de Tasmanie offrent encore suffisamment d’habitats sûrs et de qualité pour que la réintroduction des émeus soit une option réaliste.

La réintroduction des émeus pourrait aider les plantes indigènes à faire face au changement climatique par la dispersion de nombreuses graines de plantes dans leurs excréments.

Chat 🐱

En décembre 2023, François Gemenne, membre du GIEC affirmait que « le chat est un des responsables de la perte de biodiversité en milieu urbain, notamment parce qu’il va chasser des oiseaux ou des petits mammifères »

Ses propos sont à nuancer. Anne-Laure Dugué, responsable du programme Faune en détresse à la Ligue de protection des oiseaux (LPO), abondait le 20 décembre 2023 : « Incriminer le chat en disant que c’est à cause de lui que la biodiversité est en danger, c’est un raccourci énorme, qu’on ne souhaite pas faire à la LPO.« 

« Sur les continents, en milieu urbain, la première cause de perte de biodiversité c’est l’artificialisation de la nature : l’urbanisation, la fragmentation de l’habitat… Tous les changements d’utilisation des sols. Et, ensuite, tout ce qu’on utilise comme pesticides, etc. Ce sont les deux facteurs essentiels« , souligne Elsa Bonnaud, enseignante-chercheure à l’université Paris-Saclay et spécialiste de l’impact des chats sur la biodiversité.

Source : Les chats et les chiens, des « catastrophes » pour la biodiversité et le climat ? Attention à ce raccourci (AFP)

Moustique 🦟

L’augmentation des températures allonge la période d’activité du moustique tigre, étend vers le nord son aire de répartition, accélère son cycle de vie et écourte le délai avec lequel il devient infectieux pour l’homme lorsqu’il est porteur d’un agent pathogène.

Alors restons vigilants : ne laissons pas le moustique tigre s’installer et n’ouvrez pas la porte!

Dessin d’après une idée de Salch.