criquet 🦗

La consommation de criquets migrateurs était une pratique courante dès lors que des invasions se produisaient en Afrique, au Moyen Orient, en Asie du Sud et en Amérique du Nord. Cependant avec le réchauffement climatique les invasions se multiplient et sont beaucoup plus destructrices pour les cultures. Pour protéger les récoltes les pays utilisent des insecticides chimiques, rendant les insectes toxiques à la consommation humaine..mais également animale.

Baleine 🐋

La Norvège tuerait donc plus de ces cétacés que le Japon par exemple, et ce malgré l’interdiction mondiale de leur capture. C’est ce qu’a révélé un rapport de trois ONG, Animal Welfare Institute, OceanCare et Pro Wildlife. Au total, entre 2006 et 2015, 5617 baleines ont été tuées en Norvège, contre 1199 baleines en Islande et 5436 au Japon, ce qui fait de la Norvège la première nation baleinière.

Rappelons juste que les baleines contribuent à la santé des océans. Les baleines sont les clés de voûte des écosystèmes marins. Elles recyclent les nutriments et favorisent une productivité dans les zones où elles se nourrissent. Leurs matières fécales flottent à la surface et améliorent la croissance du zooplancton, pompe à carbone biologique.

Ces matières fécales sont aussi riches en fer et en azote. La présence des baleines favorise un brassage entre les différentes couches d’eau, offrant de meilleures conditions de vie à tout l’écosystème.

Lorsqu’elles meurent, leurs carcasses stockent des quantités phénoménales de CO2 pendant des siècles dans les eaux profondes, et leurs carcasses fournissent un habitat et de la nourriture à de nombreuses espèces qui ne vivent que de la décomposition de matières organiques.

Émeu

Le kangourou et l’émeu, deux animaux endémiques à l’Australie sont représentés sur les armoiries du pays. Ils ont la réputation de ne pas être très aptes à reculer, symbolisant ainsi le progrès.

Des émeus ont vécu en Tasmanie jusqu’au début de l’occupation britannique, où les colons chassant avec des chiens spécialement élevés ont massacré tellement d’émeus que la population s’est effondrée.

Cependant les zones de Tasmanie offrent encore suffisamment d’habitats sûrs et de qualité pour que la réintroduction des émeus soit une option réaliste.

La réintroduction des émeus pourrait aider les plantes indigènes à faire face au changement climatique par la dispersion de nombreuses graines de plantes dans leurs excréments.

Chat 🐱

En décembre 2023, François Gemenne, membre du GIEC affirmait que « le chat est un des responsables de la perte de biodiversité en milieu urbain, notamment parce qu’il va chasser des oiseaux ou des petits mammifères »

Ses propos sont à nuancer. Anne-Laure Dugué, responsable du programme Faune en détresse à la Ligue de protection des oiseaux (LPO), abondait le 20 décembre 2023 : « Incriminer le chat en disant que c’est à cause de lui que la biodiversité est en danger, c’est un raccourci énorme, qu’on ne souhaite pas faire à la LPO.« 

« Sur les continents, en milieu urbain, la première cause de perte de biodiversité c’est l’artificialisation de la nature : l’urbanisation, la fragmentation de l’habitat… Tous les changements d’utilisation des sols. Et, ensuite, tout ce qu’on utilise comme pesticides, etc. Ce sont les deux facteurs essentiels« , souligne Elsa Bonnaud, enseignante-chercheure à l’université Paris-Saclay et spécialiste de l’impact des chats sur la biodiversité.

Source : Les chats et les chiens, des « catastrophes » pour la biodiversité et le climat ? Attention à ce raccourci (AFP)

Moustique 🦟

L’augmentation des températures allonge la période d’activité du moustique tigre, étend vers le nord son aire de répartition, accélère son cycle de vie et écourte le délai avec lequel il devient infectieux pour l’homme lorsqu’il est porteur d’un agent pathogène.

Alors restons vigilants : ne laissons pas le moustique tigre s’installer et n’ouvrez pas la porte!

Dessin d’après une idée de Salch.

Chien 🐕

En 2009, le livre « Il est temps de manger le chien » de Brenda et Robert Vale provoquait la colère des propriétaires de compagnons à quatre pattes. Sa conclusion était sans appel : l’énorme consommation de viande par un chien de taille moyenne a un impact sur la planète deux fois supérieur à celle d’un SUV conduit sur 10.000 km.

Dix ans et plusieurs études plus tard, les scientifiques ne s’accordent pas sur l’ampleur de l’empreinte carbone des chiens et des chats, principalement liée à leur alimentation.

le politologue François Gemenne, membre du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), a affirmé en décembre 2023 que « Les chiens, surtout les gros chiens, sont une catastrophe pour le climat parce qu’il faut les alimenter et aujourd’hui une bonne partie de la déforestation sert aux cultures qui vont servir aux aliments pour les animaux domestiques« 

Ses propos sont à nuancer : « Si vous avez un petit chihuaha qui est nourri aux croquettes, il va avoir un petit impact mais si vous avez un saint-bernard qui mange un kilo de filet de boeuf par jour, il aura un énorme impact« , soulignait pour sa part le 20 décembre 2023 à l’AFP Charlotte Devaux, vétérinaire nutritionniste.

Par ailleurs, « Dans les croquettes, on retrouve ce qu’on appelle des coproduits. Il y a un peu de viande mais ce n’est pas du filet, on y trouve beaucoup de choses qu’on ne mange pas nous en tant qu’êtres humains : des tripes, du coeur, de la viande non valorisée (qui passe notamment par les protéines animales transformées)… Ce sont des sources extrêmement intéressantes de nutriments mais qui, aujourd’hui, avec les évolutions de pratiques dans les pays riches, sont des sources qu’on ne consomme plus du tout [chez l’humain] », détaille Sébastien Lefebvre, maître de conférences en nutrition animale à VetAgroSup.

N’oublions pas que l’animal qui a le plus gros impact écologique sur la planète reste : l’humain!

Source : Les chats et les chiens, des « catastrophes » pour la biodiversité et le climat ? Attention à ce raccourci (AFP)