« Vers l’infini et la connerie ! » Telle pourrait être la devise de Jeff Buzz-os et consorts. En réalité, ils ne sont sûrement pas sensibilisés au sujet du réchauffement climatique et se situent sur la première partie de ce schéma, dite « les joueurs de pipeau ».
Non ils savent bien qu’on est dans la catégorie « et merde ». D’où leur course effrénée à l’espace très bien illustrée par Thibault Soulcié :
Spoiler alert : finalement les effets du réchauffement climatique ne sont plus prévus pour 2050 ou 2100, c’est en ce moment que ça se passe.
Imaginez 50° en Bretagne, ça paraît improbable, digne d’un scénario de SF et pourtant c’est ce qui s’est passé outre Atlantique. Le Canada a connu ces derniers jours des températures 20°c au dessus des normales saisonnières, avec des records frôlant les 50°c, causant près de 500 morts. Les campagnes de vaccination contre le Covid ont été annulées, les écoles fermées. Après cette épisode de dôme de chaleur, des incendies ravageurs se sont multipliés. Des records de températures sont également battus en Californie, où le climat est plutôt modéré à cette période de l’année. La chaleur combinée à la sécheresse occasionnent des incendies, les câbles électriques fondent sous l’effet de la chaleur, le béton s’effondre et le bitume se fissure.
Ces évènements se produisent après la fuite de l’AFP sur un document technique interne du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) alertant sur les retombées cataclysmiques qui menacent l’humanité, indiquant que les conséquences dévastatrices du réchauffement sur la nature et l’humanité vont s’accélérer, et concluant «La vie sur Terre peut se remettre d’un changement climatique majeur en évoluant vers de nouvelles espèces et en créant de nouveaux écosystèmes. L’humanité ne le peut pas. »
Cette semaine, l’hydrologue Emma Haziza est intervenue lors d’une conférence organisée par Eau de Paris. Pour elle il est urgent de se doter d’une vision plus globale que la seule question du carbone. L’enjeu du siècle sera le triptyque eau – alimentation – énergie. Tout est focalisé sur l’usage de l’eau domestique qui représente seulement quelques petits pourcentages de l’utilisation de l’eau. Mais si on n’a plus d’eau on n’a, par exemple, plus de biocarburants parce qu’on ne peut plus faire d’agriculture, et on n’a plus de centrales nucléaires. Elle conclu par : « ce n’est pas une question de sobriété, c’est une question d’urgence, parce qu’il y aura des endroits sur Terre où on ne pourra plus vivre. »
En apprenant tout cela comment votre cerveau réagit-il?
Quelque soit votre mode de réaction, il paraît urgent d’informer, d’alerter, d’arrêter de se demander si nous devons oser agir et d’agir pour notre futur et celui des générations suivantes!